Salut les aminches,
La marque Rich Gone Broke est spécialisée dans les réplicas, pardon, les « hommages » de Casio des années 70-80 (vous savez, celle qu’on arborait crânement à la récré à l’école primaire, avant les Seiko à clavier).
Bref.
Au moins Ben Laden, quand il fait un Big Up à Casio, il fait ça bien:
Rich Gone Broke signifie « Les riches qui sont devenus fauchés ».
Mais il faut évidemment le traduire par « montre de caniveau pour gosse de nouveau riche ayant du pognon mais pas de goût ».
Quitte à faire dans le trip vintage, autant chasser une vraie Casio des 80’ dans les petites annonces et la faire réparer par son horloger de quartier. Ca appartient à cette mode à la con des faux sacs Vuitton (en même des sacs en toile enduite, ils ont peu cherchés chez Vuitton), des faux Gucci, des faux trucs. C’est une période où le « mangemerdisme » devient tellement général dans la société, qu’il ne valorise plus l’effort, le travail, les économies que l’on va dépenser pour se payer son graal : automobile, maroquinier ou horloger ;
l’immédiateté de la consommation impose la marque comme un slogan, comme une image et plus comme l’aboutissement d’un parcours de passionné authentique.
Rich Gone Broke a donc fait un modèle original avec la fumeuse bloggeuse de mode Française Kenza. Cette bloggeuse rencontre beaucoup de succès pour son coté pas trop, pas trop belle, pas trop bien foutue, pas trop anorexique, pas trop arabe, pas trop bien écrit, pas trop argumenté, pas trop critique (même pas du tout d’ailleurs).
C’est précisément parce qu’elle n’est « pas trop », qu’elle ne risque pas de faire de l’ombre à ses lectrices, qu’elle cartonne.
Son succès a été immense auprès des PR de la fringue ayant du mal à claquer d’énormes budgets com’ dans des trucs vaguement justifiés.
(j’ai bien conscience qu’en écrivant ça, je balance un truc qui fait 3m de long sur 30cm de large, qui vole très très vite et qui perfore huit mètres de béton armé).
Kenza a aussi eu droit à sa SL avec « New Rich Don’t have Taste ». Et je dois l’admettre, comme le design n’est pas trop pourri, empruntant un boitier Jacquet-Droz (moins beau.. ?), des Index Panerai (modèle Radiomir 2533) et un cadran Movado, cette pièce est finalement assez réussie esthétiquement. Mais bordel, pourquoi les aiguilles sont-elles noires ? Ils sont complètement à la ramasse chez « Old Poors buy Seiko 5 », c’est illisible, merde, encore les ravages de la drogue.
Le modèle s’appelle « Now you have time ». Ben en fait toujours pas.
A la revoyure,
Pifpaf.