Le coin des affaires : Patek Graves 24M vs One Cent Magenta 9.5M 2/6

Salut à tous,

La suite de l’article sur la Graves.

• Nous allons parler philatélie, avec le One Cent magenta de Guyane Britannique de 1856, vendu à 9.5 millions dollars, également par Sotheby’s.

Ce timbre est rare. Méga rare. Tellement rare qu’il n’y en a qu’un seul.

La couleur magenta est jolie. C’est original, c’est l’une des trois couleurs de base de nos écrans. Mais en fait, la super-complication Graves est aussi unique en boitier or jaune (il existe un exemplaire platine au musée Patek).

• Niveau concept, des deux côtés,  c’est de l’ultra classique :

d’un côté un timbre pour affranchir, de l’autre des timbres pour donner l’heure. Hahaha. Dans l’absolu il n’y rien de conceptuel, si ce n’est que la Graves représente un fantastique travail d’ingénieur (ben oui, en fait un horloger concepteur, c’est un ingénieur).

Pour l’histoire, du côté de la super-complication,  c’est juste le plus fameux collectionneur Patek du XX^ème siècle qui a choisit de faire une commande repoussant les limites de l’horlogerie mécanique chez Patek Philippe. Ou alors un timbre de la valeur la plus basse possible. Un timbre qui n’as tellement pas de valeur, qui a tellement été négligé par ses contemporains du XX^ème siècle,  qu’il n’en reste qu’un. A vous de choisir.

• La facture.

On ne va pas s’attarder sur le timbre. La Graves super-complication a demandé des milliers (des dizaines de milliers ??) d’heures de travail aux meilleurs horlogers de l’époque, qui se sont échinés à développer des trésors d’inventivité et de compétences ancestrales jalousement transmises, pour concentrer la quintessence du Savoir-faire dans le pinacle de l’horlogerie compliquée de 1933.

• L’esthétique.

C’est évidemment le critère le plus subjectif. Bien entendu, ma préférence va à la Patek. Mais le timbre, avec sa belle couleur, son minimalisme et sa découpe vintage, se défend…

Mais cette dernière comparaison est aussi pertinente que de comparer un Concorde à une fraise.

•  Un critère qui n’apparait pas pertinent en général, mais qui l’est ici : la bonification.

On l’a vu dans l’article précédent, finalement le prix de la Graves n’a que centuplé en 81 ans.
Alors que le timbre était vendu 1 cent de livre Guyannaise, pour un prix final de 9.5millions USD. Difficile de calculer la bonification vu l’éloignement et les différences de monnaies, mais le rapport est certainement d’un milliard de fois.

• Soit 10 millions de fois plus que la Patek…

Finalement, la Patek est bon marché.

Et ce d’autant plus qu’on est absolument sûr que la Patek est authentique, sa facture la rendant impossible à copier, alors que l’authenticité du timbre ne sera jamais totalement prouvable (et reste contesté jusqu’aujourd’hui).

Dans le prochain épisode, à paraître, nous allons parler de caniche et de vent.

Merci de votre fidélité.
Malik.