On nage en plein 80′, et esthétiquement c’est tellement bon, qu’on regretterait presque cette époque de cheapisation libérale des produits industriels et de la fin du Funk.
Par-delà cette baisse qualitative des produits, il reste une esthétique, on aime ou pas, mais au moins, contrairement aux années 90 et son retour vestimentaire aux années 50, c’était novateur.
Jugez plutôt le génial clip de René & Angela : veste tigré pailleté et cravate assorti pour René, combi intégrale en fil d’or et veste ¾ en lamé doré. Montage vidéo foireux avec un jumbo jet qui passe au-dessus de la colline, dévalée par la Ferrari 308 d’Angela Winbush (elle quittera René mais restera fidèle à Ferrari), Ferrari 308 du même rouge que l’ensemble blouson-pantalon en cuir de René qui conduit sa motocyclette sans casque.
Tout est typiquement 80’: le ciel ultra bleu, les grands espaces dépourvus d’arbres, les couleurs pastelles qui nimbent la danseuse à perruque bleu.
C’est tellement 80’ qu’on dirait du Miami Vice, même René ressemble à Ricardo Tupps.
Tout ceci me donne furieusement envie de dévaler la A1 toutes fenêtres ouvertes. Heureusement, le Burger King ferme à 23h. Je vais bosser, plutôt que de bruler du kérosène.
La titre, c’est bon, forcément en 1985, on est en plein dans la transition entre le funk et l’électro, le RnB et toutes les merdes qui vont lui succéder. C’est le chant du cygne du Grosfonk: plein de basses, de synthé, d’effets avec une production qui n’est pas sans rappeler certains succès de Mickael Jackson.
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PS : faut pas déconner non plus je me fringue comme dans les années 90’, pas comme dans 80’.